18.5.08

Colours

J'étais sensée dormir, mais non, toujours pas, donc la profondeur de mes cernes est presque équivalente à celle du Grand Canyon, mais je m'y mets parce que je risque d'oublier des choses sinon. Et avant toute chose ; une fois n'est pas coutume, la photo représente un Dave tentant vers quatre heures du matin de se déguiser en Black Lips. Je suis assez fière de moi, en fait. On aurait pu être en avance à la salle, mais E. veut absolument trouver de la Red Bull, donc on arpente tout le quartier treize fois, puis presse le pas pour arriver à temps pour l'interview de Lightspeed Champion. Ce qui se révèle inutile : il n'a même pas fini ses balances, donc nous monopolisons des marches et attendons. Lorsque la musique s'arrête, on va voir le tour manager, qui gentiment nous dit qu'il ne savait pas qu'il y avait interview (Manuel de Pias, je t'en remercie), mais veut bien nous laisser faire, et nous dit d'attendre devant la salle. Et là, c'est devenu assez surréaliste. On est gentiment posées près de la sortie des loges, et on voit passer, à toute vitesse ou presque, Dev. En skate. S'enfuyant vers jenesaispastropou. Grande incompréhension. On se regarde avec des gros yeux, et le temps que l'on songe à faire quelque chose, il était déjà loin (et je n'avais pas ma trotinette sur moi). On reste donc sur nos marches en se demandant ce qu'on peut faire, mais heureusement, Dev revient une vingtaine de minutes plus tard, s'amuse encore un peu avec son skate dans le parking, se fait virer du parking, puis se fait aborder par une moi s'impatientant. Il est vraiment gentil, mais une demi heure d'interview avec lui, c'est juste long. Il ne sait pas quoi dire, tord ses mains, croise et décroise ses jambes, rit ; c'est mignon, mais pas vraiment ce qu'on lui demandait. Retour devant la salle, ou on demande le tour manager de These New Puritans, qui, yahou youpi méga cool, nous dit qu'il a bien entendu parler du MDMA. On se retrouve donc avec Jack dans la loge - il y a des speculoos, et j'ai très envie de crier fort puis les mettre tous d'un coup dans ma bouche tellement j'adore ça, mais Jack a déjà l'air d'avoir peur de l'être humain en général donc j'essaie de ne pas le conforter dans cette idée- et commençons l'entrevue. Il me déstabilise un peu, parce que quand tu lui poses des questions normales il te répond quelque chose de très étrange, et quand tu lui poses des questions étranges, il fait genre il comprend pas ce que tu essayes de dire. Mis à part ça, je l'aime un peu, beaucoup, même s'il a un don pour mettre les gens mal à l'aise. Bon, on passe sur l'heure suivante, parce que ce n'est franchement pas interessant, et de toute façon, Koko Von Napoo commence. Je n'accrochais pas vraiment à leur musique sur MySpace, mais là c'est pire que tout. La voix de la fille m'insupporte, et ma seule envie est de courir, vite, loin, mais je n'ai pas sympathisé suffisament avec les deux autres groupes pour aller m'afficher dans les loges l'air de rien, donc je me tais, et biberonne mon mauvais blanc pour compenser. Les français s'en vont, tout le monde s'en va tirer sur sa tige, mais je feinte, et vais me planter devant la scène, au milieu, attendant E. & Tiphaine elles aussi parties dehors. Je suis seule, ai l'air determiné, et l'on me regarde bizarrement, mais je tiens bon, parce que ça fait au moins deux ans que j'attend ce moment. Les Puritains arrivent, commencent Navigate, et je suis en transe. Jack porte un espèce de sthirt rouge à plumes en plastique argenté, que je ne comprend pas, mais je passe outre, et profite. Swords Of Truth arrive très vite, et ça ne va plus. Je me fais violence, et arrive ainsi à ne pas chanter aussi fort que je peux, mais mon corps ne se contrôle déjà plus. Elvis, C.16th, Colours, Numerology, Infinity Ytinifni, et les autres. Le set est, comme d'habitude, beaucoup trop court, mais j'en ressors avec plein d'étoiles dans les yeux, et une envie de me faire tatouer Infinity's Not Fast As Me sur les seins (qui est passée peu après, je vous rassure). Je pars fumer à mon tour, tandis qu'E. prend ma place de scotcheuse de scène pour Lightspeed Champion. Le garçon arrive, commence avec Galaxy Of The Lost, et j'ai presque des frissons tellement la phrase "As we're kissing I'm sick in your mouth" est magique. Mais après ça se détériore. Il n'est pas intéressant en interview, mais c'était rien à côté de la scène. C'est vrai que je n'aimais déjà pas trop ce qu'il faisait, mais ce n'est pas que moi car E., grande admiratrice du Dev, a tenu quatre chansons. Mauvais, mauvais. Mauvais. C'est donc sans regret que je m'en vais au merchandising discuter avec Tom TNPS, qui m'avait l'air plus avenant que les autres, et de fait, il est adorable. Nous discutons en pointillés jusqu'à la fin du concert, puis je m'en vais prendre ma veste dans les loges avant de déserter les lieux. Je monte, frappe à la porte, entre, puis me rend compte que Jack n'a pas rejoint son jumeau à l'hotel, et qu'il a l'air plus sociable que pendant l'interview. Je m'asseois donc pendant ces cinq minutes bientôt transformées en une heure, et nous discutons. E. me rejoins, Tom vient aussi, et ça devient vraiment bien. On a surtout parlé de littérature, en fait, de Sartre, Quenaud et de l'Oulipo, et c'était passionant. Il y a eu Jacques Derrida, aussi, et l'inévitable débat sur les Crystal Castles, avec Jack dans le rôle du Pour et moi du Contre. E. commence à se demander si on aura le dernier métro, mais je suis partie pour la nuit. Seulement, peu avant minuit et demi, les Puritains doivent quitter la salle, et rejoindre Georges à l'hôtel. Nous nous séparons donc, avec à la clé un dernier métro pas encore passé. Bilan : nuit courte, cours toute la journée, Lightspeed Champion très décevant, These New Puritans fantastiques, soirée très plaisante.

3 commentaires:

Juliet a dit…

C'est bien de défendre le camp des anti-Crystal Castles, il faudrait plus de gens comme ça, parce que sérieux, ça va 5 minutes mais après forte envie de piétiner leurs machines qui font bip-bip.

Je viens de voir que tu as quand même Jack Barnett, Jack Bevan et Yannis en amis sur Facebook. Je t'en veux quand même un peu.

Anonyme a dit…

t'es morte?

Margaret S. a dit…

Ouais, je crois.