22.7.08
Private Affair
Dur, le retour. Toujours pas passé une vraie nuit à dormir depuis...oui, enfin je ne m'en souviens pas, en fait, mais on fera comme si mon cerveau fonctionnait normalement. Je ne raconterai que les moments interessants, donc ne vous inquietez pas si je saute du coq à l'âne, étant donné que tout raconter me prendrait au moins trois jours.
Premier Lundi : Il y a Foals au Koko, mais je n'ai pas gagné de place via Itunes, et l'interview des Black Kids est plus ou moins organisée (enfin plutot moins que plus, vu que je n'avais aucune horaire, ni rien), et il faut visiblement avoir absolument 18 ans si on veut rentrer dans la salle, ID Check oblige. Je tente quand même, et arrive devant la salle une petite heure avant l'ouverture des portes. Le tour manager des Enfants Noirs n'est pas là, mais on prend mon numéro et m'assure qu'on m'appellera dès qu'il sera dans la place. Je pars donc me ballader en attendant, mais une demie heure passe, et toujours rien. Je retourne devant le Koko, me pointe devant la fille chargée des entrées des gens listés, lui expliquant que je suis probablement dessus, quoique je n'en ai absolument aucune idée. Elle regarde, reregarde, s'excuse, et finit par m'appeler la tour manager du groupe, qui me dit que non, elle n'a jamais entendu parler de cette interview. J'essaye d'être convaincante, lui donne le nom de la personne avec qui j'ai vu ça, puis elle passe des coups de fils à toute l'Angleterre ou presque, et finit par me dire que oui, effectivement, on m'avait bien promis une entrevue qui n'a pas été calée dans l'emploi du temps. J'essaye de faire des yeux de cocker atteint du VIH, et ça à l'air de marcher, car elle s'excuse environ mille fois avant de me donner une place. Hahaha, pense je. Je passe me prendre une bière, et vais m'installer devant. Les Poulains arrivent, et ça devient fou. Nous sommes beaucoup dans la salle, mais environ une vingtaine de fans hardcore, ce qui fait que l'on se retrouve en train de danser et chanter pendant tout le set, sous les regards effrayés des gens venus pour les headliners. Ricky Kaiser Chiefs regarde l'ensemble d'un air assez blasé d'un balcon, et ça a l'air presque normal. Les première notes de Hummer résonnent, et une autre vingtaine de personnes nous rejoint. Le set se finit, mon sourire s'étend d'une oreille à l'autre, et je peux désormais affirmer que Foals en live, c'est génial aussi quand on est sobre. Je récupère ma veste, vais fumer une cigarette et m'apprête à retourner dans ma jolie balnlieue. Je décide finalement de passer par l'arrière de la salle, histoire de voir si les Poulains s'y cachent, et de fait Yannis s'y trouve, signant des autographes. J'attend à côté, puis arrive vers lui. "What the fuck are you doing in London ?" On commence à discuter, puis Walter arrive, et ça devient comique. En effet, je n'ai jamais adressé la parole au garçon, donc quand Yannis lui tapote l'épaule en lui lançant un "Hey, look who's here !", l'animal se retourne, me regarde, se bloque, puis me fait un espèce de sourire plastique vraiment terrifiant, que je lui rend en m'empêchant de lui dire que oui, c'est normal s'il ne voit absolument pas qui je suis. Je parle encore un peu avec le chanteur, puis il est rejoint par trente six anglais qu'il connaissait visiblement depuis très, très longtemps, donc je décide de m'éclipser, me sentant un peu hors conversation. Métro, train, marche, maison, sommeil.
Premier mardi : Je vais à Camden pour la première fois, et bam, la première chose que je vois en m'engagant sur la grande rue est Drew BabyShambles. J'étais en train de parler, mais me mets à bégayer. Je suis avec une fille de mon école, plus RnB qu'autre chose, et elle ne comprend pas ce qui se passe. J'essaye de lui dire que là, juste derrière toi, c'était Drew McConnell, et ne la voyant pas réagir, précise: "Le bassiste du groupe de Pete Doherty". Elle sursaute, se met à piailler "Ou ? Ou ? Ou ? Ou ?", et ça me refroidit vraiment. Le Stables Market la traumatise, mais j'en tombe amoureuse. Elle commence à me détester, donc nous reprenons le chemin du retour, et je sens que l'arrêt Camden Town de la Northern Line deviendra ma deuxième maison.
Premier jeudi : Je dois rejoindre Maguelone & Jeanne à l'Old Blue Last, pour une quelconque Vice Party (et surtout un cocktail offert à l'entrée - pas folles les guêpes). Je ne me perds même pas, et les gens devant le pub sont plutôt jolis : j'entre, rejoint les lyonnaises, et tente de respirer, ce qui est plus difficile que l'on peut le croire, étant donné que nous sommes environ quatre cent cinquante dans la salle. Ah, tiens, Antony DPT. Oh, William Mystery Jets. Et Cory Cassette Playa. Et Izzy Rodeo Massacre. Hahaha Peaches Geldof. Bon, on monte ? Il y a un concert passablement ignoble, mais tout le monde a l'air captivé. Blague. Lightspeed Champion/Dev est derrière moi, et -allez savoir pourquoi- je vais le voir, histoire de savoir s'il se souvient de moi. Rennes, interview, Mai, souvenir ? Le garçon se met à sourire d'une oreille à l'autre, Mais bien sur que je me souviens !, et me prend dans ses bras. J'étouffe, et ce con pousse encore un peu plus mon nez dans sa chapka. Environ trois heures plus tard, il me lâche, et nous discutons un peu. Toujours pas intéressant, décidément. Je me surprend néanmoins à réaliser que j'ai été dans les bras d'un Test Icicle, et tout d'un coup j'ai envie de sautiller, mais me retiens. On sort, discute avec des anglais ('non, sans blague ?!'), puis les filles décident de rentrer, la fatigue commençant à se faire sentir. Je resterais bien, mais le dernier métro approche, et je n'ai plus un seul penny en poche.
Premier vendredi : Nous devions aller voir les Puritains à l'ICA, mais plus de places, et trop peu internet, donc impossibilité de mailer Jack pour se faire mettre sur liste. Nous décidons donc d'aller à l'Islington Academy voir Carl Barat jouer au dj - dix livres l'entrée, paye tes groupies. Il y a deux groupes avant l'ex Libertine, et Grands Dieux qu'ils sont mauvais. Nos pauses cigarettes s'éternisent, et l'on finit par découvrir le principe du Bar Gratuit. En effet, il est interdit de sortir avec sa bière, et ces follasses d'Anglais trouvent futé de laisser leurs verres plus ou moins à l'entrée de la salle, sur un espèce de bar gigantesque que personne ne surveille. Erreur. Grosse erreur. Nous sommes d'accord, c'est mal, mais toi aussi, reste assise devant ce bar vu que c'est le seul endroit au sec ou tu peux jouer au clochard pendant plus de dix minutes, et tu le sentiras, l'appel de l'alcool. Bon, allez, juste un verre. Enfin, un dernier pour la route. Oui, mais celui là il a vraiment l'air bien, tu trouves pas ? (...) Bilan : l'ivresse guette. Carl commence son mix, et l'on se traine illico presto devant. C'est fou l'effet qu'il peut te faire, l'animal. Tu essaies de danser gentiment, et l'air de rien, vu que tout le monde a l'air de trouver ça normal, mais dès que ton regard recroise la scène, tu redeviens immobile, et bloque pendant ces minutes qui prennent des airs d'heures. Le set se finit, et l'on commence à fixer la porte des loges, gardée par un cordon rouge de 30 cm tendue entre deux poteaux. Blague. On prend l'air determinées, et personne ne nous arrête. Trop facile. Nous errons un peu, puis tombons sur la loge des Dellas. Nous entrons, nous posons sur un canapé, et discutons un peu avec la population se trouvant dans la pièce. Pas franchement passionant. Je commence à être vraiment, vraiment ivre, et trouve vraiment, vraiment compliqué de se lever, et tituber jusqu'à la loge d'à côté histoire de voir ce qui s'y passe. Des gens, encore des gens, mais un canapé, aussi, donc on reprend notre place de paysage. Puis la porte de la salle de bain s'ouvre, Barat sort, et je me sens pathétique. Je regarde Maguelone l'oeil vide, ne respire plus, ne bouge plus, ne cligne même plus des yeux. J'essaie d'avoir l'air normal, mais ça ne marche absolument pas. Je n'avais jamais été comme ça devant un individu, et ne m'attendais pas à l'être un jour. On finit par sortir de la loge, parce que trop de paysage tue le paysage, et je me rend compte que non, ça ne va pas, j'ai beaucoup trop d'alcool dans le sang. Mag reste, mais je pars, et n'ai à ce jour aucun souvenir de ce qui a pu se passer entre le moment ou je suis retournée dans la salle et celui ou je me suis réveillée au terminus du nightbus à quatre ou cinq heures du matin, situé en zone 6, sachant que je devais m'arrêter en zone 4. Mais pas grave. Carrrl.
Premier samedi : Maguelone, Jeanne et Je nous retrouvons vers 17h à l'arrêt Camden Town, afin d'aller à un concert de Project:Komakino/Mafia Lights/Lion Club/DDD/Micron 63/Haunts/S.C.U.M Dj Set commençant en fin d'après midi au Monarch. Arrivée au bar, commande de pintes, début d'attente. Trois heures plus tard, toujours rien. On commence à connaitre la notion de ponctualité au niveau des concerts anglais, et d'après le bar il y a bien un concert aujourd'hui, mais il est vingt heures trente et on commence à vraiment douter. Un Lion Club traine près des platines (ou plutot devrais je dire : un truc assez imposant couleur carotte, avec une tête entre le comique et le terrifiant, vite surnommé Grand Méchant Roux), et une scène commence à se former, mais toujours rien de concluant, d'autant que je suis sensée interviewer les Mafia Lights et que Joel ne daigne pas pointer le bout de son nez dans le pub. Il le fera néanmoins vers 21h, heure à laquelle il passera chez moi du "je ne dirai pas non" au "oui, alors faudrait que je sois vraiment ivre, quand même", et héritera du surnom "l'Homme aux poils sur le visage" : en effet, le garçon trouve visiblement viril de se laisser pousser quatre poils sous le menton, et d'en parsemeer quelques autres de chaque coté de ses machoires. Risible. Je le vois mais lui ne me voit pas, et recoit une demie heure après son entrée un gentil texto disant qu'il était arrivé au Monarch. Il repasse devant notre table, je l'interpelle, et nous discutons un peu : James arrive dans la soirée, donc nous ferons l'interview un peu plus tard. Il est 22H, et malgré quelques balances inquiétantes, aucun groupe ne se décidé à jouer : les Proud Galleries sont en face, et les Ipso Facto y jouent : nous décidons donc de nous téléporter là bas. Mag nous invente une place sur cheap list, et nous rentrons. Il y a assez peu de gens, et tous sont trop bien habillés pour être honnêtes. Les anglaises cavalent aisément sur les pavés, et leur dix centimètres de talons, et je me sens vraiment trop petite. Stricken City commence, et c'est plutot bien : la chanteuse a un certain charisme, mais le public est tellement blasé que l'on finit par l'imiter sans même se rendre compte. Et il y a des transats imprimés Adam Green en terasse. On revient pour Ipso Facto, et là je dis non : trop d'attitude tue l'attitude. Les filles montent sur scène, toutes vétues de noir, et arborant des coiffures ne bougeant pas, à la limite de la perruque plastique. je ne rêve que d'une chose : monter sur scène, les décoiffer une par une, faire exploser mon pire rire sadique, et m'en aller en courant, mais j'ai des talons et mal au pieds. Le set se passe : j'aime la musique que j'entends, mais autant rester chez soi, et écouter leurs mp3s : aucun mouvement, aucun regard, juste de la pose. C'est insupportable, et donne l'impression d'un concours de "Qui aura l'air le plus blasé ?" entre le groupe et le public. le concert se finit, et on retourne au Monarch voir si la situation a évolué. Réponse : non. Un affreux groupe joue quelque chose de très, très expérimental qui nous fait mal aux oreilles. je retrouve Joel, qui nous explique que le groupe en question est DDD, et que oui, ça fait peur. James est arrivé entre temps, donc nous pouvons aller nous installer en terasse pour l'entrevue. Mag & Jeanne s'en vont, mais les Mafia Lights sont rejoints par quatre cent cinquante de leurs meilleurs amis. Sympa, pour poser des questions. Je suis en face de James, qui est, lui, passé du "Pourquoi pas" au "Fais moi ce que tu veux", mais est complètement ivre. Les questions s'enchainent, les réponses sont assez fantastiques, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Joel me demande ce que je fais après, et a priori métro train dodo, mais "Ah...Tu viens de rater le dernier métro, en fait". Départ en Normandie demain matin, même si retour du Maroc il y a quelques heures...j'essaierai de trouver un ordinateur dans les jours à venir x
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7 commentaires:
"et n'ai à ce jour aucun souvenir de ce qui a pu se passer entre le moment ou je suis retournée dans la salle et celui ou je me suis réveillée au terminus du nightbus à quatre ou cinq heures du matin"
AHAHAH il m'est arrivé la même chose au Weirdos Club, le bus en moins & le manque de souvenirs en plus. Franchement, je crois que c'est horrible de ne pas se rappeler des événements, Julie pourra te le confirmer, erm. xx
Waah! (Certes, ce n'est pas très constructif mais c'est tout ce qui me vient à l'esprit pour le moment.)
Et puis Carl franchement. Je t'envie un tout petit peu.
& ensuite, le Grand Méchant Roux est arrivé.
Wow, Barat. Quand même.
Réaction (ou absence de réaction) comprehensible, en même temps.
j'aime bien ta vie c'est rigolo à lire, le maroc après londres ça doit faire bizarre quand même.
croisons les doigts pour que tu trouve un ordinateur et que tu mette ainsi fin au suspens... En tout cas très sympa ton séjour Londonien! je me demandais si tu étais passée par un organisme, et si oui, lequel ? Parce que ça semble laisser pas mal de liberté, et que ça me donnerai une idée pour l'été prochain.
tu peux me dire pourquoi je pense à toi quand je mange des speculos? bien rentrée?
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